Petite contribution à la connerie humaine...
Game over
Pourquoi pleures-tu sur mon épaule, Soldat ?
Pleures-tu sur tes amis morts au combat ?
Pourquoi tes mains tremblent-elles ?
Est-ce dû à un trop-plein d'adrénaline ?
Au souvenir de la mort d'une voisine ?
Sa robe à fleurs était pourtant si belle.
Et ce chien qui cherchait à manger tout à l'heure,
L'as-tu tué parce qu'il s'acharnait sur le cadavre d'un ami ?
L'as-tu tué parce qu'il pleurait sur celui de son maître, ton ennemi ?
Pleures-tu sur ceux tombés au champ d'honneur ?
Et cette bataille soldat, finalement, l'as-tu gagné ?
Les ruines qui fument au loin sont-elles ton œuvre ?
Tu sembles soufrant, as-tu de la fièvre ?
Ou alors est-ce la vue de ce charnier qui te donne la nausée ?
Et cette bataille soldat, finalement, l'as-tu perdue ?
Sur ce charnier écoeurant y as-tu déposé tes amis ?
Sur ce charnier puant y as-tu jeté tes ennemis ?
Pleures-tu simplement sur ton innocence perdue ?
Pleures-tu maintenant sur ces civils abattus ?
Tu pleures enfin, car tu as compris
Tu pleures seulement, car les bruits se sont tus !
Es-tu certain soldat que tout est fini ?
Peu importe le résultat de la bataille !
La guerre est toujours une défaite pour l'humanité !
A ce jeu de hasard, au diable la célébrité !
Peu importe la longueur du brin de paille !
Pardon, j'ignorais que tu n'avais que douze ans !
Pardon, j'ignorais que tu étais un soldat enfant !
Et maintenant voilà, c'est moi qui pleure,
Lâche donc cette arme, fais-moi cette fleur.
Didier Waret