Conte à rebours
Au parc, du haut de ses deux ans,
Du coin de l’œil, il surveille ses parents,
Juché fièrement sur ses pâtés de sable,
Il ignore tout de leurs châteaux de sable
Qui déjà s’effondrent en leur base.
Vite oubliés les beaux moments d’extase,
Vite arrivés les premiers signes, les alertes,
Du désamour naissant et des premières tempêtes,
Inexorablement le quotidien non renouvelé,
L’absence d’efforts, le manque de nouveauté,
Réduiront à néant les feux de la passion,
Et transformera très vite cette relation,
En un conflit latent
Entre les deux parents.
Ils s’aimèrent, c’est évident et vécurent heureux,
Oui, mais quelques mois seulement, bien trop peu,
Pour que ce conte, raconté aux enfants depuis toujours,
N’aboutisse sur rien d’autre que la désillusion en amour.
© 2011 Didier WARET