Hommage au vieil homme...
Aimé
Ce matin, la télé m’annonce que le vieil homme est mort,
Jamais plus son sourire d’ébène n’enjolivera nos cœurs,
Mais ses poésies, longtemps, porteront haut les couleurs,
De cet homme, âme martiniquaise, et ami de Senghor.
Plus de temps à perdre avant d’atteindre cette plénitude,
Et laisser aux miens quelques mots arrangés, soufflant
Si c’est possible, paix et sérénité, luttant, manifestant,
Avec lui contre nos propres démons, une autre négritude.
C’est vrai que tout homme change et tu changeas parfois,
Améliorant sans cesse l’acuité de ta réflexion, de ta foi,
Dans un homme, épuré de complexes, ne pouvant plus se taire,
Apportant aux autres l’espoir comme une ultime offrande,
Usant de cette langue latine comme d’un billard la bande,
Faire passer tes idées, ton combat, et l’œuvre de ta vie, Césaire.
© Didier Waret, 2008