Rêves et poussières

Rêves et poussières

Le printemps arrive... mon premier sonnet !

L'eau.

  

Du versant le plus accentué, tardive ou prématurée,

Ruissellement inexorable autant que physique, elle ride,

Le paysage emmitouflé de la montagne la plus aride,

Sous les assauts du soleil, ta mort devient désespérée.

 

Léger ou lourd, la fonte de ce manteau graisseux,

Disparaîtra alors et révèlera aux plus chanceux,

Toute la nature de ses dons, du bleu d'une Soldanelle,

A l'éclat mordoré d'une pierre fendue par grand gel.

 

Toi, que l'on appelle neige, appliquée tout l'hiver,

En d'innombrables couches, déjà tu accélères,

Et tu dévales, dès ta mutation faite en ce curieux liquide,

 

Jaillissant de toute part, comme autant de petites sources,

Hommes et bêtes censés, deviennent alors bientôt avides,

Car ils savent les périls qui frappent ton unique ressource.

 

 

© Didier Waret, 2008

 



18/04/2008
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