Rêves et poussières

Rêves et poussières

Loi sur le téléchargement illégal

Illégal ? Un peu de logique !

 

 

 

Le débat sur le téléchargement sur Internet m'énerve. Les opérateurs n'ont cessés de nous vendre leurs forfaits sur la base de cette possibilité alléchante et aujourd'hui les internautes seraient de dangereux bandits, des malfrats qu'il faut mettre en prison.

Où va-t-on ?

Ce qui m'exaspère encore plus c'est la récente levée de boucliers des artistes, acteurs et chanteurs, qui crient comme un seul homme « Au loup » et pointent du doigt l'internaute de 6 à plus de 77 ans. Ils oublient un peu vite pour certains leurs actions en faveur des « sans-papiers ». Aux Etats-Unis, les clandestins, travailleurs ou non, sont appelés « Illegals » et les choses sont claires ! En France, le politiquement correct a progressivement transformé le terme d'immigrant illégal en travailleur clandestin puis maintenant en travailleur sans-papiers. A chaque fois, on a conservé le terme de « travailleur » qui est plutôt positif, contrebalançant ainsi le négatif de clandestin ou de sans-papiers.

Alors quoi ?

Il faudrait rappeler à nos amis artistes qu'il ne peut y avoir deux poids, deux mesures. Ou c'est illégal et l'on doit respecter la loi pour les téléchargeurs comme pour les immigrants, ou alors modifions, nous-aussi, notre sémantique et parlons de téléchargement « sans-autorisation » ou même, pourquoi pas, de « culture populaire non-payée via le web ».

J'oppose donc au téléchargement illégal, l'immigrant illégal, qui lui aussi exerce sur le monde du travail, sur les travailleurs français et les immigrés légaux des contraintes inacceptables en baissant le niveau général des salaires, de la protection sociale et des conditions de travail.

Choquant ?

Sans doute, mais l'une des conséquences de la loi en cours de vote sur le téléchargement va être d'enfoncer un peu plus le « pirate » néophyte dans la délinquance en l'obligeant à utiliser des outils de plus en plus puissant pour continuer en toute quiétude son « crime ». En effet, il ne faut pas forcement être un expert en informatique pour utiliser certains logiciels comme « Anonymous » ou les VPN, les réseaux virtuels pour continuer à télécharger. L'état et les fournisseurs d'accès Internet dépenseront-ils du temps et de l'argent à remonter à la source de chaque téléchargement en devant obtenir une commission rogatoire internationale pour demander à ces sociétés étrangères l'adresse IP réelle des utilisateurs des logiciels « masqueurs » d'identité ? Je n'y crois pas !

Le plus simple et le plus juste, d'après moi, aurait été de prélever une somme forfaitaire chaque mois sur l'abonnement au fournisseur d'accès et de reverser cette somme aux artistes. Après tout, ce sont bien les fournisseurs d'accès qui ont basés leur politique commerciale sur le téléchargement non ?

A bon entendeur…

 



10/03/2009
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