Rêves et poussières

Rêves et poussières

Petite contribution à la connerie humaine...

Game over

 

Pourquoi pleures-tu sur mon épaule, Soldat ?

Pleures-tu sur tes amis morts au combat ?

 

Pourquoi tes mains tremblent-elles ?

Est-ce dû à un trop-plein d'adrénaline ?

Au souvenir de la mort d'une voisine ?

Sa robe à fleurs était pourtant si belle.

 

Et ce chien qui cherchait à manger tout à l'heure,

L'as-tu tué parce qu'il s'acharnait sur le cadavre d'un ami ?

L'as-tu tué parce qu'il pleurait sur celui de son maître, ton ennemi ?

Pleures-tu sur ceux tombés au champ d'honneur ?

 

Et cette bataille soldat, finalement, l'as-tu gagné ?

Les ruines qui fument au loin sont-elles ton œuvre ?

Tu sembles soufrant, as-tu de la fièvre ?

Ou alors est-ce la vue de ce charnier qui te donne la nausée ?

 

Et cette bataille soldat, finalement, l'as-tu perdue ?

Sur ce charnier écoeurant y as-tu déposé tes amis ?

Sur ce charnier puant y as-tu jeté tes ennemis ?

Pleures-tu simplement sur ton innocence perdue ?

 

Pleures-tu maintenant sur ces civils abattus ?

Tu pleures enfin, car tu as compris

Tu pleures seulement, car les bruits se sont tus !

Es-tu certain soldat que tout est fini ?

 

Peu importe le résultat de la bataille !

La guerre est toujours une défaite pour l'humanité !

A ce jeu de hasard, au diable la célébrité !

Peu importe la longueur du brin de paille !

 

Pardon, j'ignorais que tu n'avais que douze ans !

Pardon, j'ignorais que tu étais un soldat enfant !

Et maintenant voilà, c'est moi qui pleure,

Lâche donc cette arme, fais-moi cette fleur.

 

Didier Waret



11/04/2008
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